Groupe Électrogène 2022-2023 : comment réussir vos effacements et sécuriser votre activité en cas de blackout ?

Cet hiver, les entreprises de santé, grande distribution ou encore industrie, devront réaliser des efforts exceptionnels d’EFFACEMENT (à l’instar de l’accord Périphem pour la GMS) voire dans le pire des cas, assurer leur autonomie totale, si le réseau électrique français venait à céder.
La solution pour assurer l’approvisionnement électrique est alors la bascule sur les groupes électrogènes (G.E.). Cependant depuis la fin de l’EJP (Effacement Jours de Pointes) cette procédure n’est plus aussi habituelle, elle risque d’être moins maîtrisée. Plus qu’une bascule, c’est aussi un changement de paradigme, car à la continuité de l’activité, s’ajoute la notion de la sécurité des personnes.
Pour anticiper et réussir ces situations exceptionnelles, nous détaillons dans cet article chaque phase critique et nous vous expliquons comment les algorithmes des automates RSW “switchent” pour se mettre au service des Groupes Électrogènes.

1/ LORS DE LA BASCULE DU RÉSEAU : piloter l’effacement des équipements de forte puissance pour permettre à votre groupe électrogène de reprendre la main.

Que l’on soit dans un cadre d’effacement piloté (planifié) ou dans le cadre d’un mode secouru (imprévu), lorsque l’inverseur de source bascule sur la position « secours », c’est l’alternateur du groupe électrogène qui reprend la charge de l’installation. Pendant cette phase l’inverseur marque alors 3 étapes :

  1. il déconnecte l’installation du réseau électrique
  2. il marque une pause de 1 à 3 secondes
  3. il reconnecte l’installation au G.E.

Lors de cette courte pause, tout ce qui fonctionnait est à l’arrêt : éclairage, ascenseurs, chauffage, moteurs, etc. L’installation est dans le noir car elle n’est plus alimentée (sauf pour les rares installations équipées d’une auto-commutation synchronisée). Et si, dans le cadre d’un effacement planifié, la pause est d’environ 1 à 3 secondes, dans la situation imprévue de perte du réseau électrique, ce sont presque 15 secondes qui peuvent s’écouler ! Le temps supplémentaire au groupe électrogène de constater l’absence définitive de tension réseau et de démarrer son moteur thermique (diesel).

Où se situe le risque pour les entreprises ?
Comme vous l’avez compris, le groupe électrogène passe de “rien” à par exemple 80% de sa capacité en seulement 1 seconde. Il doit également absorber les intensités des équipements en demande d’énergie électrique. Le risque majeur réside là.
En effet, plus l’interruption est longue plus l’impact de puissance à absorber est potentiellement conséquent, et il n’est pas rare que malgré une bascule réussie, le groupe électrogène cède dans les premières secondes, ne supportant pas les puissances sollicitées.

Comment préserver les groupes électrogènes des surintensités ?
C’est tout le bénéfice d’un optimiseur dans ce cas de figure. Les G.E. sont hypersensibles aux impacts de puissance, ils ne les supportent pas ; il faut gérer la progressivité des appareils. Puisque l’optimiseur RSW de votre installation connait en temps réel, les besoins en puissance des appareils énergivores, il pilotera finement ces appareils, facilitant ainsi la prise en charge de l’installation électrique par le groupe électrogène. En effet, il apparait inconcevable de caler dès les premières secondes, surtout si nous sommes en blackout, situation dans laquelle il n’existe pas de retour possible au réseau classique !

Exemple d’un EHPAD hiver 2023 :
Les températures extérieures sont particulièrement basses et le réseau électrique décroche. L’EHPAD doit basculer sur son groupe électrogène. D’abord c’est le noir complet, le temps que le moteur thermique du groupe électogène démarre puis, au bout de 10 à 15 secondes tout repart.
Or comme il fait froid, au bout de 15 secondes le chauffage électrique est en forte demande. Grâce à l’optimiseur qui contrôle la demande énergétique du chauffage, la reprise de l’installation par le groupe électrogène est assurée.

2/ PENDANT LA REPRISE : orchestrer en souplesse la reprise des équipements en fonction de la puissance disponible.

C’est fait, l’optimiseur a permis au groupe électrogène de reprendre la charge de l’installation sans encombre, en contenant la demande des grands consommateurs. Après une petite période d’observation pour valider la stabilité du groupe électrogène, l’optimiseur entame une autre phase : le relestage.

Le rôle de l’optimiseur pendant la phase de relestage consiste à relâcher progressivement et avec souplesse, les équipements optimisés. Le relestage est séquencé pour minimiser les impacts de puissance. L’optimiseur veille en même temps à ne pas mettre en surcharge l’alternateur du groupe électrogène. Une fois cette phase terminée, moins de 2 minutes ont été nécessaires à l’optimiseur pour sécuriser la reprise de la charge par le G.E., depuis le basculement de l’inverseur.

3/ TOUT AU LONG DU FONCTIONNEMENT : “switcher” de comportement et empêcher le décrochage en réagissant à la seconde.

Maintenant que le groupe électrogène a pris le relai et que les équipements sont libres de consommer, le rôle de l’optimiseur n’est pas pour autant terminé. Libres de consommer signifie que les équipements sollicitent de la puissance au gré de leurs besoins. Et le risque, c’est des demandes de puissances simultanées qui peuvent saturer à tout moment le groupe électrogène.

Rappelons que les groupes électrogènes ne tolèrent aucune surcharge, il est impératif d’agir instantanément pour éviter le décrochage. Et c’est bien parce que les optimiseurs RSW peuvent réagir à la seconde, qu’ils permettent pendant le régime établi de garantir la non-saturation des groupes électrogènes.

En effet à la seconde même où l’inverseur a switché de position, l’optimiseur a lui aussi switché de comportement. L’optimiseur a basculé sur un autre algorithme, qui le rend “hyperactif, parano”. Son ultime priorité est d’assurer la continuité de service du groupe électrogène., et indirectement assurer la sécurité des personnes. Il scrute en permanence la charge du groupe électrogène., décrypte l’amplitude des impacts de puissance, à l’affût de la moindre surcharge.

Ses caractéristiques technologiques et sa réactivité permettent des performances qui le distinguent des classiques GTC/GTB.

Exemple de priorités : conserver l’éclairage actif, éviter les arrêts d’ascenseur, assurer la production du froid alimentaire ….l’optimiseur ne s’autorise pas plus d’une seconde pour réagir.

4/ LE TELESUIVI pour mesurer et prouver votre contribution.

Cet hiver, des périodes d’effacement seront vivement recommandées. Il vous sera également demandé de tracer et prouver votre contribution. Afin de préserver les ressources financières, sachez que nos solutions tracent en continu, et en temps réel, la production d’un groupe électrogène. Le logiciel Cowiewer qui assure le télésuivi en temps réel, est votre espace décisionnel. Ainsi les salariés en charge de la gestion des énergies peuvent contrôler, suivre et mesurer vos actions à tout moment.

Exemples de données auxquelles vous avez accès sur votre espace décisionnel :

  • horaires de fonctionnement
  • durée de fonctionnement
  • quantité d’énergie produite
  • puissances instantanées atteintes
  • intensités atteintes
  • stabilité des tensions
  • stabilité de la fréquence
  • quantité de fuel consommé…

Ces données peuvent servir dans le cadre d’un contrat d’effacement. Elles peuvent justifier la réalisation périodique des essais G.E. Enfin elles sont essentielles pour suivre la maintenance du groupe électrogène.

Nous réalisons cet article en août 2022, il sera régulièrement mis à jour au regard de l’actualité.
N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur notre compte linkedin ou en message privé sur nos comptes personnels.

 

Johann SIMON

CEO RSW

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